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HISTOIRE
mythologiques, et ces derniers sont sans trait
d'union avec la peinture des croyances populaires
relatives aux Pygmees.
Ici je hasarderai une hypothese, sans forcer les
erudits a la partager. Une maison etait occupee par
une famille composee d'hommes, de femmes et
d'enfants. La femme voulut peut-etre avoir sous ses
yeux le galant tableau de la Vente llcsAtTtpttTS; un
membre de la famille se plaisait sans doute a con-
templer les actions des heros de la mythologie, et
il est permis de croire qu'on amusait les enfants
par les contes, peints sur la muraille, de Pygmees
allant en guerre contre les grues.
N'y a-t-il pas quelque chose de grotesque dans ces
nains casques, le bouclier au bras, en grande tenue
de guerre, tantot vaincus, tantot vainqueurs, teu-
jours pleins de solennite et de rage contre des ani-
maux peu dangereux?
Selon Vossius, dont le texte manque de elarte et
a cleroute les commentateurs, les Pygmees etaient
peints a sur des surfaces courbes qui les grossis-
saienti. n ll faut entendre vraisemblablement par
la que ces images peintes, mises en rapport avec
des surfaces courbes de metal ou de verre, parais-
saient plus grotesques encore : c'est ainsi que les
4 Aristote dit qu'ils sont. a comme les figures peintes sur les
murs d'auberges qui sont petites, mais qui apparaissent larges et
profondes; ainsi sont les Pygmäes. h