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HISTOIRE
de naines, de morions, de muets Ineles aux panto-
mimes; et saint Jean Chrysostome dit que de son
temps la coutume etait de se divertir ä la vue de
ces monstruosites de la nature.
Dans le Traite du Subliwne, Longin raconte qulon
enfermait des enfants dans des coffres pour les
empecher de croitre. Il en fut longtemps ainsi en
Chine; meme la fabrication des nains s'y faisait
encore recemmcnt, et j'eus le plaisir de causer
avec un de ces monstres artificiellement obtenus,
qui dirigeait, il y a quelques annees, une troupe de
clowns chinois en representation au theatre de la
Porte-Saint-Martin.
Les peintures antiques, (Tapres les nains, prütent
ä de nombreux commentaires, non parce que les
renseignements manquent, ils abondent au con-
traire; mais les nains se rattachent autant aux
croyances populaires qu'i1 la satire. J'essayerai de
dämülcr de mon mieux un ächeveau de notes com-
pliquees, et si les lecteurs n'y voient pas trop les
noeuds, l'auteur sera paye de sa peine.
Le premier, Homere en a parle :
a Lorsque, a la voix de leurs chefs, ils se sont
ranges en bataille, les Troyens s'avancent et jettent
une haute clameur, melee de cris aigus, comme
ceux des oiseaux sauvages. Tel s'elevejusqu'au ciel
le cri rauque des grues, qui, fuyant les frimas et les
grandes pluies de Phiver, volent sur le rapide Ocean