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HISTOIRE
rapportent qulHerculc traversa la mer sur une
coupe. D'ailleurs le Soleil et Serapis, quelle qu'ait
ete l'intention de l'auteur du vase, reunissent
l'exemple "le plus rare et le plus sacre d'une heu-
reuse navigation. Cette opinion, qui parait em-
brouillee aux modernes, est cependant eclaircie
par l'inscription gravee sur la lampe : AABEME-
TONHAIOEEPAHIN (Sois-moi favorableaSoleil Sdrapis) .
C'est pourquoi ce navire, orne des signes du Soleil
et de Serapis, est offert a ces dieux memes reunis
en un seul. n
Apres avoir cherche l'origine de ces dieux, M. Le-
normant passe a la troisieme sculpture, qui se rat-
tache a l'art grotesque, et il a pris le soin de faire
dessiner avec quelques developpements la figure
singuliere dont les attributs sont parlants, comme
les signatures des ouvriers au moyen fige.
Ce potier tient un vase dans les mains et va le faire
cuir'e dans le four en face de lui; pour qu'il n'y ait
aucun doute a ce sujet, l'artiste a modele aux pieds
du potier ses instruments de travail, entre lesquels
se remarque Pebauchoir.
La coiffure de l'ouvrier a ete expliquee ainsi par
M. Lenorrnant: a On croirait voir sur sa tete une
corne de belier, si on ne reconnaissait la la maniere
de tresser les cheveux en corne qui se retrouve sou-
vent dans les statues des dieux egyptiens.
a La lorme plastique et grotesque, ajoute Perudit