DE
L A
CARICATURE
ANTIQUE,
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les epis en" me se rassemblent autour de moi; il
n'est pour moi qulun horrible tleau, Phiver. Car je
redoute le froid, et je crains que le dieu de bois
ne donne ä quelques membres engourdis la tenta-
tion de se rechauffer. n
Jusqulici les commentateurs nlavaient pas pris
garde a cette figure comique, qui vaut pourtant la
peine d'etre etudiee. Si au dix-septieme sieele les
erudits rassemblerent en corps les diverses epi-
grammes concernant le dieul, le dix -huitieme
siecle chercha dans ces publications plus d'obsee-
nite que de science, et Tabbe Rive pretend qu'un
ouvrage de d'Hancarville (Veneres et Priapi uti obser-
vantur in antiqnis, Naples, 1771) attira des desagre-
ments ä son auteur. Ces sortes de recherches, quand
elles sont traitees dans un noble but scientifique,
purifient leur origine douteuse.
Dans toutes mes lectures relatives ä Priape, je ntai
rencontre qu'un erudit modeste, qui n'a pas laisse
de reputation, et qui, selon moi, a trouve le sens ve-
ritable de la personnalite du dieu; mais Phomrne,
(lue liüi connu, etait besogneux, employc par 108 li-
braires pour tout faire: comme les ecrivassiers du
4 Priapeia, sive diversoruln poetarufn in Priapum lusus, illustrali
commentariis Gaspari Schioppii, Franc. Patavii, Ger. Nicolaus,
1664, in-S". Plus lard un gammamen en donna ägalement une
äditionfErolopwgizion, sive Priapeia velerum et recenliorum (edente
Noel). Lutetim Parisiorum, C, F. Patris, 1798, petit in-80 avec iig.