HISTOIRE
lance, illinerve. Bacchus marche au combat avec ses
thyrses entrclaces de guirlandes; Apollon tient dans
sa main une ileche qu'il lance. La main (Yllereule
est armee d'une massue invincible. Mais moi, ter-ri-
bilem mentale tensa facit. n
Les petites de llantiquite ont caresse la statue de
Priape avec autant de complaisance que Shakspeare
la figure de Falstaff; le dieu n'offre-vil. pas plus diun
rapport -avec le vantard heros des Com-märes (le
Windsor? Il y a du matamore dans ses impreca-
tions; on le voit par Pepigramme de Tymnes :
a Je priapise tout le monde, meme Saturne, le
cas echeant. Point de distinction entre les voleurs
(jeunes ou vieux) qui touchent a mes carres de le-
gumcs. ll ne faudrait pas parler ainsi, dira-t-on,
pour des salades et des citrouilles. Il ne le fau-
drait pas, soit! mais je parle ainsi. n
Quoique Priape crie fort, les poetcs ne se sont pas
fait faute de criblcr dkäpigiranimes ce prepose a la
garde des citrouilles, le traitant avec le Ineme
sans-lagon que les polissons qui maraudent dans
un verger, sans craindre Pcpouvantail a moineaux
revetu de la (lefroquc d'un garde national.
J'ai compare Priape a Falstaff; il est plus proche
cousin de liarakeuz, car tous deux ont sans cesse
le pal t1 la bouche, et au besoin, mettent leurs me-
naces en action.
a Sije le vois, moi Priapc, mettre le pied pros de