DE
LA
CARICATURE
ANTIQUE.
131
oux louches. Aristophane le dit {x propos d'Eschy1e,
et Pluton 51 propos de Socrate. i
Polemon et Adamantins prefendent (singuliere
pretention I) que Phomme dont les fesses sont mo-
derement charnues, ridees et comme (lessechees, est
plein de malice; et ces deux physiognomonisles le
comparent au singe.
Principes dont quelques-uns ont ne admis par
Conciliator, Albert, Cardan, Bacon, Porta, et de nos
jours par Lavater; mais Paflirmation de 1a relation
de l'homme et de l'animal se montre si preeise
il tant (Pendroils des oeuvres düristotc, quielle
dut avoir une influence sur les hrtistes de l'anti-
quilä.
Les naturalistes
anciens cherchaient le
caractäre
de llhomme dans l'animal; sans doute les artistes
de la meme epoque obeirent a la meme loi, et c'est
ce qui explique comment llidee satirique vint se
greffer plus tard sur des observations scientifiques.
Le comte de. Caylus dit quton voit dans le cabinet
des jesuites, a Home, un bronze a peu pres sem-
lilable ä celui qufil a fait dessiner, et il parle par
oui-dire d-"un Ane revätu de la toge consulaire; bronze
que possedait le cardinal Albani.
Une curieuse statuette satirique du musee de
llouen vient s'ajouter a ces specirnens de la cari-
cature antique;
Ces bronzes a tetc dianimal elant rares, peu elu;