121
HISTOIRE
ressait au sens satirique de ces sortes de monu-
ments, ont toujours me frappes du ridicule, et les
nations les plus sages ont non-seulement succombe
au plaisir de le relever, souvent encore elles ont fait
servir les arts a communiquer llimpression qulelles
en avaient rogue. Pline et quelques historiens ont
rapporte plusieurs exemples de ces sortes de criti-
ques que la Grece leur avait fournis. Ainsi je ne
doute pas que, dans le nombre des monuments qui
sont venus jusquta nous, il niy en ait plusieurs de
satiriques; mais le earactere des personnages etant
aussiinconnu que le fond de la plaisanterie, il est
impossible aujourd'hui de sentir la finesse de ces
badinages, auxquels il est certain que la ressem-
blance exterieure ajoute infiniment. Nous ne pou-
vons donc les apercevoir que tres-generalement, ct
meme avec peine, d'autant qutil est rare de trouver
des monuments de ce genre aussi peuicloutetix que
celui-ci.
a Ce bronze, continuait M. de Caylus, represente
un senateur romain avec toute la gravite de son etat,
(iest-a-dire habille d'une toge plus exactement ren-
due peut-etrc que sur aucun aulre monument. Ce
(ligne consulaire tient a la main le volume ou le
rouleau qu'on etait dans l'habitude de donner aux
hommes de cet etal. Outre que la lete de ce person-
nage est celle d'un ours parfaitement dessinee, l'ha-
bitude du corps, le maintien et la position des pieds