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STOIRE
Germanique et de Parthiqzie, quoique la guerre contre
les Partlies et les Germains ait tourne a sa honte. ll
a l'audace de faire elever des statues dont le buste
gemine montre d'un cote les traits d'Alexandre, de
l'autre les siens. Il fait brüler sous ses yeux les
livres du plus grand des philosophes, d'Aristote.
Il opprime le peuple au profit de la soldatcsque. Il
meurt assassine, il est vrai, et trouve un chatiment
qui se fait trop attendre; mais n'eut-il pas etc chalie
par le fer d'un citoyen, que la caricature Fepie dans
ses gestes et son masque. Qui sait si le tils d'une
de ses victimes n'a pas coule sa figure dans le moule
d'on est sorti ce petit bronze!
Caracalla se croit puissant parce qu'il a Parmee
pour lui, et voici qu'un artiste sorti de ce peuple
opprime legue sa honteuse memoireaux siecles a
venir, pour que les siecles a venir en retrouvant
cette figurine se disent : a Ceci fut l'image d'un e1n-
pereur execre de son peuple. in
Aristete ne reconnaissait pas la puissance de la
caricature; mais c'est qu'alors la plume etait plus
vengeresse que le crayon. Qu'on lise cette impi-
toyable eloquence s'attaquant au cynique empereur
Commode, qui faisait publier par la ville le cata-
logue de ses debauches et de ses cruautes :
a Pour l'ennemi de la patrie point de funerailles;
pour le parricide point de tombeau; que le parricide
soit traine; que l'ennemi de la patrie, le parricide,