DE LA CARICATURE ANTIQUE. 91
bien close, elle le rejouisse par son chant agreable; n
ailleurs le meme poele parle de a l'hymne du soir n
de la sauterelle.
Pour la recompenser de a ces delicieuses modu-
lations qui dissipent de l'amour, n Meleagre promet
a la cigale a un present matinal, une ciboule fleurie
el des gouttelettes de la rosee des champs. n
Le meme,voyant une cigale posee sur une feuille,
l'entend a imiter, avec ses pattes dentelees sur sa
peau luisante, les accords de la lyre. n
Phaennus, Tymnes, Nicias, Pamphile et bien d'au-
tres poäles de la decadence, ont consacre des vers ä
la louage du chant de la cigale et de la sauterelle.
Plularque, au livre des Propos de table, parle ega-
lement des sauterelles musiciennes.
Les pierres gravees ci-dessus ne sont donc que
la representation ingenieuse de ces motifs pecti-
ques, un peu trop faciles et qui sentent le cliche,-
lnais il n'y a la aucune intention de parodie.
Grace a PAnthoIOgie, on explique par a peu pres,
comme pour la figure suivante, ces fantaisies dont
quelques-unes semblent inspirees par les poätes.
La lyre sur laquelle grimpe un rat voulant ronger
les cordes est celebre par une epigramme de Tullius
Gflminus, dont un lielleniste me donne la traduction
littorale :
a Un rat gourmand de toute espüce de repas, ne
craignant pas la souriciüre et enlevant mäme ä la