DES
EGLISES.
63
Yautel, source d'0ü s'epanchent les ilots de 1a gräce. On
essuie la table de pierre avec le lin , qui parviexlt ä la blan-
cheur cumme Jesus-Christ ä 1a joie et 21 la gloire , par les
hrisemenls et les souffrances.
Ensuite on oint Fautel (Phuile des catechulnenes et de
saint chräme. Le (lhrist a reeu Ponction du sacerdoce et de
Ia royaute; sans cesse Veglise regoit celle du SK-Esprit. Des
prieres dignes d'une meditation (wternelle accompagilent ces
onctions et les encenselnents. Alors la fumee odorante et les
parfums repandus emhaulnent l'air du tenlple. C'est pourquoi
l'on entonne le psaume Fzmdamenta ejus, seus Panlienne
empruntee aux paroles (Plsaac: u Ecce odor ßlii meisicut
odor agri pleni. n Voilh Podeur de mon fxls comme celle d'un
c-hamp lalein de fleurs et beni du 'l'res-Haut. Que mon Dieu
te fasse eroitre eomme le sable de 1a mer, et te donne la
hönedietion de la rosee du ciel ! a Quelle est donc cette cum]-
pilgnc tleurie , ailnee du Seigneur? n C'est Veglise, repond
l-lonore-le-Solitaire, c'est feglise qui exhale en tout Punivers
la suave odeur de ses ocuvres. Les roscs sont les martyrs;
les lys, les viergcs; les violettcs , cenx qui lnÖpTiSelliv le siecle.
Les herbes vertes sont les sages; les fleuries , ceux qui pro-
gressent; et eelles qui porteilt leurs fruits, les ämes par-
faites. w
Ueveque procede ä Ponction des douze croix peintes sm-
les parois , et devant lesquelles sont allumes les douze cierges,
images des Apötres. (les eroix, sceau de Jesus-Christ, nous
(lisent commumäment qu'elle däsiglme 1a vertu de Jösus-Christ qui
znnollit le marbre de nos cmurs et. opüre leur guärison. Voyez Hu-
gues de SainL-Viclor, lib. 4. De sacramentjs, c. 7. Gemma animae,
lib. 1, c. 60. Jean Rusbroch. Commenluria in tabemaculunl foz-
deris, c. 120, p. 1M. Gologue, 1692. -V1ncenl de Beauvuis. Spe-
culum nulurale, Iib. 10, c. 168-169, p. 786, ödition de Douai 4621..