DES
EunsES.
Ifäme initiee ä la vie illumin ative ne decouvre pas entierenlen l.
le sein de Dieu dont Pessence est incv01n])rel1ens_ible. Le jour
sans ombre oü l'on voit face ä face commence in poindre ; mais
nous ne voyons pas le sanctuaire eternel ; nous l'entrev0j'011s,
c-omme le sanetuaire de nos eglises, ä travers le Jube ä claire-
voie sculpte entre le choeur et la nef. C'est une tradition
des voiles du ciboriunz qui derobaient les mysteres aux yeux
des lideles , pendant les plus solennels instants du saerifice.
ll est possible ä Väme de franchir nette barriere sur les
alles de l'amour. La charite ne connaitpasdbbstacles 2 Amor
de impossibilitale non causamr valel igitur ad omnia,"
sicut vivwv flamma et ardens facula sursdm erumpit secu-
räque pertransit. (Inzin) La vie unitive est done manifestee
par le sanctuaire. Lh, s'aeco1nplissent los ueuvres secretes du
saint amour : sacrifice et eommunion
Mais il est des iuncs peeheresses , pour lesquelles il n'y a
plus , ee semble, de purilieation, dillumination , d'union ;
tant Pabus des gräces et Penormite des crimes ont fait deborder
sur elles la coupe de la colere de Dieu. All ! qu'elles ne se
preeipitent pas pour jamais hors de Peglise. Espoir des de-
sesperes, veritable {ille de Noemi dui recueille Pepi brise ,
delaisse du moissoxlneur , la Sainte-Vierge leur tend ses bras,
deruier et sür abri , par delä le sanctuaire.
Uäme chretienxle est encore symbolisee en certaines parties
du temple.
I-Iautel figure notre coeur oü nous devons innmoler la con-
cupiscence, les vices de la natura, et oifrir au Seigneur
Phommage de nos actions ct tout ce quc nous somlnes
Les vertus sont les blanchcs nappes de lin qui parent Pautcl
de pierre. Sa huniörc est celle de 1a vie du juste : luceat luzr
(I) St. Germaixx. Contempl.
(2) Durand, lib. 1 , c. 2.
rer. eccl.