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Pro1itänt dlun palier naturel sur les flancs de la colline,
on a creuse une Sorte de portique avec un ou deux piliers
de reserve. Au fond du portique est percee une porte qui
donne entree dans plusieurs petites salles fouillees perpens
diculairement les unes aux autres.
A l7exterieur, ces habitations montrent ainsi leurs entrees
CHg. 29J, qui, de loin, semblent suspendues le long des
escarpements. Ces hommes, lorsqu7ils prennent du poisson,
le font secher au soleil, qui est tressardent, et le c0nservent
ainsi longtemps sans qu7il se corrompe. Au besoin, ils y
ajoutent du sel que llon recueille sur les bords des marais
qui longent la mer, ausdessous du Delta. Ces demeures,
creusees dans le gres ou le calcaire, sont tressseches, les
collines ne renfermant aucune source et le ciel etant t0us
j0urs pur. Aussi leurs habitants sontsils robustes, sains et
dispos. Ils savent diriger habilement les barques, et beaus
coup d7entre eux passent leur vie sur le fleuve, transportant
dans le Delta certains outils et des armes qu7ils fabriquent,
des produits de leur cl1asse et de la päche, de la pierre, de
For et des metaux qu7ils tirent des peuples noirs, leurs vois
sins, des parfums extraits de certaines plantes. Ils raps
p0rtent du sei, des Stoffes, du bois, des vases de terre et
beaucoup .d7objets usuels fa9onneIs sur les rives du7 bas
fleuve. Ils sont guerriers et luttent sans cesse contre les
peuplades noires qui vivent dans la haute vallee, tant6t
reculant1eurs frontieres, tantöt forc:es d7en ceder des parties.
Qu0ique soumis aux memes coutumes que les ,l1abitants
du Delta, c7estsäsdire ä des chefs religieux qui sont charges
du gouverneF1ent de toute chose, ces hommes de la vallee
moyenne sont plus independants, plus actifs et se plient
moins volontiers que leurs voisins du bas fleuve au gouvers
nement thcH0cratique partage entre une multitude de petits
despotes.
Un j0ur, les plus hardis d7entre eux, les plus braves,