HlSTOIRE
L7HABITAT10N.
Epergos et Doxi, montes tous deux sur de petits chevaux
noirs, au poil long, ä la tete large et courte, cl1eminent au
pas de leurs montures le long dlune de ces failles, qui semble
se prolonger jusqulä l7horiZon, accables par la chaleur et ens
toures d7une nuee de mouches. ,
sc Qu7esperesstu trouver dans ce däsert, qu7y viensstu
chercher2 dir Doxi apres un long silence. Des l1ommes,
r6pond Epergos. Des hommes iciP et comment y vis
vraientsilsP Lä ou vivent les grenouilles et les mouches,
1lhomme peut vivre. Des mouches, il n7en manque pas,
comme tu vois; quant aux grenouilles, n7en avonssnous pas
entendu depuis ce matinP is Er apres un nouveau silence,
comme le soleil commengait ä baisser : ei Regarde, dir
Epergos, la, devant nous, cette mince colonne de fumee
bleuätre qui s7csEleve toute droite, c7est un feu, et certainement
ni les mouches ni les grenouilles ne l7ont allume5. Tu rSs
ves, c7est le vent qui, comme tout le long du jour, souleve
une colonne de poussiere. N on, ä cette l1eure, le vent ne
produit plus ce phcHnomene dans ces plaines:, il se calme
tout ä kalt ou est constant. C7est bien la fumee produite par
du bois vert ou des herbes seches; avangonsl D:
Les montures prirent le trot au milieu des pointes de ros
chers qui pergaient le sable, et bient6t les deux compagnons
se trouverent au milieu dlun troupeau de brebis. A quelque
distance, on voyait des hommes, des chevaux et comme une
särie de tertres bruns a peine eleves sur le Sol, herbu sur ce.
point.
Sit6t que les deux compagnons furent ä portee de voix, un
des hommes leur cria de ne point avancer davantage; des
cl1iens se mirent ä aboyer avec fureur. L7l1omme sauta sur
un cheval qui paissait pres de lui, et s7armant dlune longue
lance, il s7avanqa au pas vers Epergos et Doxi. Il ötait de
taille moyenne, vEtu dlune courte tunique grossiL:re avec une
Sorte de pelisse de peau de brebis noire ä laquelle pendait un