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DEsEnT
1.7As1E
CENTRAL E.
La plaine s7etend ä perte de vue. Parfois des stries de r0s
ches calcaires, c0mme des sillons, percent un Sol sabl0ns
neux. A Deine Si quelques lichens forment des tacl1es jaune5
sur la p1erre gr1se. Parfois aussi, on rencontre un ac peu
profond, sur les b0rds duquel poussent des roseaux bient6t
desseches par le solei1 et le vent. Puis des maräcages t0urs
beux c0uverts d7une herbe drue dans laquelle les pas f0rs
ment autant de trous qui s7emplissent d7une eau saumätre.
Pas un arbre, pas un buisson. Le cie1 dlun bleu grisätre se
perd dans l,h0riz0n brumeux. L7air est calme et lourd, et
cependänt par interval1es, survient une rafale qui, en tours
bil1onnant, souleve des col0nnes de poussiere paraissant
cl1exniner lentement.
Le silence n7est interrompu que par le croassement des
batraciens et par le bourd0nnement des insectes pres des
lacs. De l0ngues fai1les, comme autant de fSlures de l7ecorcs:
terrestre, interr0mpent seules la mon0t0nie de ces plaines.
Au pied de ces escarpements, ä peine visib1es de l0in, p0uss
sent des herbeS ä l7abri des vents, des mousses rougeätres et
quelques maigres arbustes 6pineux.