HlsT0lRE
1JHAB
donc partages, et, ainsi que cela se pratiquait en pareil c:as
an milieu de ces peuplades, toute discussion prenait le cas
ractere d7une däliberation r6guliere. Lorsqu7on eut tout exas
mine, le maitre du logis, qui avait aisement constate la
diversite des opinions, ayant fait distribuer des rafraicl1isses
ments consistant en gäteaux de farine et de miel et en lait
caille, place au centre de la salle, parla ainsi a ses invites :
ei Vous avez visitcZ cette demeure; elle präsente une strucs
ture qui, jusqu7ä ce jour, n7etait pas usitee chez les Aryas.
J 7ai cru bien faire en cherchant des dispositions nouvelles
propres a rendre la vie de l7l10mme plus facile, des abris
plus .sc1rs et plus solides; mais je tiens ä connaitre votre
opinion sur la valeur de mes tentatives. is
Vämadevä, apres un moment de silence Cpers0nne ne se
pressant de räpondreJ, s7eleva lentement de dessus la natte
qui lui scrvait de siege, et, ramenant avec majeste les plis
de son long vStement de laine non teinte, rcZp0ndir : c: Tu
as agi en homme libre, et nul, parmi les cl1efs de nos fas
milles assembl6s ici, n7a le dr0it de te blämer si tu as cons
struit une maison pour toi et les tiens präsentant des disposis
tions nouvelles; mais puisque tu fais appel ä nos sentiments,
je te donnerai le mien.
cc J adis, lorsque nous 11abiri0ns nos montagnes, nous vis
vions dans des demeures moins vastes , moins commodes,
moins somptueuses. Etionssnous pour cela 1noins forts,
moins proprcs ä soumettre les Dasyus, moins durs ä la fas
tigue, moins disposös ä defendre nos familles et nossbiensP
Cerres non. J7aime la demeure nouvelle que j7ai fait elever,
j7aimais plus enc0re peutsStre la cabane d7oü je suis sorti
un jour avec mes chariots, pour venir mletablir avec v0us
dans cette plaine. Je redoute pour nos enfants ces demeures
de plus en plus spacieuses et belles. Je crains qu7ils n7ous
blient an sein de cette existence facile, la vie rude et simple
que doit meiner l7Arya. Donc, si je ne me permets pas de