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HlsT0lRE
DE
1.7HABITAT1oN.
nouveaux venus. Le pays se depeuplait ainsi peu ä peu et
les Aryas se virent forccEs, pour conserver des travailleurs,
de parquer les habitants qui restaient et de leur enlever les
quelques chevaux qu7ils possedaient. Les pauvres genS
furent classes par catägories; les uns durent travailler ä la
terre, d7autres soigner les bestiaux et les plus intelligents,
ou ceux qui possedaient dejä un metier, furent affectes aux
travaux de consrruction, au tissage des etoffes, ä la fabricas
tion des outils et ustensiles. Chaque famille des Aryas rec;ut
en partage un certain n0mbre de ces indigenes, avec charge
de les surveiller. et de les faire travailler. Si quelqu7un d7ens
tre eux essayait de prendre la fuire, aussit6t des Aryas,
montant sur leurs chevaux, se mettaient ä sa pourSuite; il
cEtait bient6t ramenc5., enfcrme, et recevait, pendant une ou
deux semaines, plus de c0ups que de n0urriture. Apres une
anncEe de ce regime, les cas de fuite etaient devenus fort
rares et les indigenes semblaient s7Stre resignes a leur sort.
Tour le travail produit par eux solt en cultivant la terre,
solt en exerc;ant un metier, appartenait de droit aux familles
des Aryas, qui se chargeaient des l0rs de nourrir et de vEtir
leurs Fe7sjI9.
Com1ne conscHquence de cet Etat social, on vit bient6t
s7elever la demeure de chaque famille des conquerants au
milieu des cabanes habitees par les indigenes tenus sous
leur main. Ces cabanes avaient l7apparence la plus humble,
mais etaient construites suivant les mcEthodes admises par
ces indigenes, tandis que les maisons des maktres avaient
un aspect plus durable, bien que leur structure emprunrät
quelques formes ä celles des indigenes, notamment la diss
position des couvertures. C7etait ä qui, entre les Äryas,
possederait d7ailleurs la maison la plus spacieuse et la plus
belle. Apres quelques annees de scEjour sur ce territ0ire,
l,cEgalitcE, qui regnait ä peu pres entre les familles des cons
qucErants, n7existait plus. Ce1les qui etaient dirigcEes par des