Hl8T0lRE
DE
1.7HAB1TAT1oN.
39
se reunirent., et l7un d7eux, monte sur un des chariots, se
t0urnant vers l7astre qui apparaissait sur la cräte des ders
nieres c01lines ä sa gauche, entama dlune voix f0rte un
l1ymne sacrcsE commenc;ant ainsi :
ei La lune, poursuivant son vol ä travers les vagues de
l7air, s7avance dans le ciel. O ray0ns du j0ur, ä la trace
doree, l70eil ne peut retrouver votre v0iel.... I:
Le peuple reperait chaque strophe sur une mel0pee large
et simple.
Quand l7l1ymne fut acheve, les femmes csZtendirenr sur
les chariots des et01Tes de laine läg. I6J, et chaque famille
s7etant reriree dans ces demeures mobiles, le silence rägna
dans le campement.
Quelques h0mmes veillaient aut0ur de la clairiere et
entretenaient un cercle de feux en devisant entre eux ä voix
basse.
Ils sont dans la plaine, reprit un autre; demain, peuts
Irre, les verr0nssnous. Ils vivent lä an milieu des ricl1esses
du sol, ces Stres immondes; nous les cl1asserons, nous
prendrons la terre qulils souillent, car ils sont incapables de
se clcEfendre c0ntre les Aryas, ou nous les ferons travailler
pour n0s tamilles.
ei Dans ces riches plaines, nous n7aurons plus ä nous gas
rantir contre la neige; plus de longs l1ivers, plus de t0rrents
devastateurs. so
Le premier cependant regarclait du c6te de la montagne
et s0upirait : es Me cr0irasstu, ditsil eniin ä s0n compagnon,
il me semble, depuis le m0ment oü n0us avons quittä nos
g0rges, Si diAiciles ä descendre et oü les chariots n7avans
gaient qu7ä f0rce de bras, que j7ai laisse läsl1aut partie de
moismSme; la tristesse m7a saisi en voyant cette plaine