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Hl8TOIRE
DE
L7HAB1TAT10N
et grosseurs, la premiere conditi0n est de posseder ces
materiaux. Or il se tr0uvait qu7aucun vegetal de cette
nature ne poussait dans les montagnes habitees par les
Aryas, et que ceuxici les eussentsils possedes, le climat
de ces altitudes etait trop rude pour que des constructions
de ce genre pussent offrir un abri. Dans ces vastes plaines
chaudes et humides, au contraire, ces habitations ä claires
v0ie etaient ce qui convenait le mieux. Il Ht part de ces
reflexions ä Doxi, qui ne manqua pas de lui repeter que
tout serait pour le mieux et ä sa place en ce m0nde, si lui,
Epergos, ne se mSlait pas sans cesse de deranger l70rdre
ätabli. ei Estsil dans l70rdre etabli, repliqua FJpergos, que
notre höre ait acquis cet emb0npoint exagere et ne puisse
faire trois pas sans ätre ess0ufFleP Ne seraitsil pas mieux
qu7il für comme toi et moiP Er cet etat maladif ne tientsjl
pas ä une vie molle et desoeuvree apres une existence
active et lab0rieuse PeutsStre; mais que t7imp0rte2
Il ne m7importe guere en effet, mais tu ne saurais m7ems
pächer d7observer et de tirer des c0nclusions de mes obsers
vations. Or, je c0nstate que dans les pays montagneux et
rudes ou nous etions naguere, nous n7av0ns rencontre nulle
part des monstres l1umains semblables ä n0tre höre, et
cependant ces m0ntagnards ne menent pas la vie d0uce.
Leurs habitations, si nous les comparons a cellesci, sont
de vcZritables tanieres. Eh bien, j7ai donc raison. Ce
mieux, vers lequel tu parais p0usser ces humains, est hors
de l7ordre naturel et ne fait que. les acheminer plus rapis
dement vers la tombe. C,est precisement ce sur quoi
je kais, ä part moi, certajnes räf1exions. Mais dissmoi,
Doxi; il est, paraitsil, dans 17ordre csEtabli que ces humains,
contrairement ä ce qui se passe chez les animaux, aient le
desir et les moyens de perfectionner leurs abris; comment
donc alors pourraitson les c0ntraindre, sans ds5ranger cet
0rdre ätabli, ä ne pas tenter ces perfectionnements, ä ne