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HIsTOIRE
DE
1IHAB1T,xT1oN.
H
chinoises, mongoles, et au total cela ressemble plus ä un
Akt de d5cz1dence qu7ä un art primitifP
EpERc0s. Tes appräciations sont exactes, mais il serait
bien long de suivre la fIliere de ces arts de l70rient.
LE C.ixp1TA1NE. Epergos repond toujours ainsi et semble
red0uter de nous eclairer; cependant je suis temoin qu7il en
sait long sur toutes ces questions appartenant aux vieilles
civilisations et me souviens,. qu7avant de partir pour un de
mes derniers voyages en Cochinchine, il m7a donne des ins
dications dlune tel1e precision sur de vieux monu1nents, que
jlai pu exactement les trouver aux points indiques; seules
ment ils etaient en ruine, ce qu7ign0rait sans doute notre
ami, puisqu7il m7avait decrit des salles, des plafonds, dont
on ne retrouvait plus que les debris. L7etrange, c7est que
dans le pays on m7assura que ces edikIces etaient ruines des
puis plus de deux siecles.
EpERoos. II n7y a rien que de tressnaturel en tout ceci :
on retablit par la pensee une chose dont on ne voit que les
fragments, et plus tard cette impression resultant du travail
du cerveau demeure, tandis que le s0uvenir de la realite
s7efface.
L7A1icHITEcTE. Je ne me tiens pas pour satisfait, FJpers
g0s. Tu as vu les monuments du Cambodge, du royaume
de Siam, ces monuments immenses perdus auj0urd7l1ui an
milieu des f0räts, ces monuments qui accusent un etat flos
rissant, trE:sspeuple, desert en partie aujourd7l1ui.
v0Yage en ces paysP
EpE1iG0s. Le m0i, comme dir un ancien, est insuppors
table, et je n7ai pas l7envie de j0uer ici le r6le de ces c0rress
po1:dants env0yes au loin par un journal et qui n7entretiens
nent les lecteurs que de ce qui leur est advenu, des dangers
qu7ils 0nt couru et des repas qu7ils 0nt faits. Je djs que ta
quest1on, mon ami, m7entrafnerait ä faire une conference