336
HIST0lRE
DE
IJHAI31TATkoN.
FavernayP... et que, sur la rep0nse aFHrmative de GcErard,
il s7etait preeipite glaive ebaisseI sur lui. L7abbe m7a narre
exactement la 1nc2me ehose, ainsi que le messager Eperg0s,
qui fait partie de sa suite, et qui etait lä present; l1omme de
grand sens, prudent, m7astsil semble et qui parle elair. D0ne,
Charles aurait cru dev0ir se debarrasser de ees deux treres;
pourquoiB Charles etait d0ux et ne pouvait Ecke p0usse ä un
aete aussi eloignc5 des l0is de la ehevalerie, que par une vios
lenke passion, que slil ec1t cru ä une tral1is0n et ein pense
dev0ir en prevenir les elfets sans pcrdre de temps. Il ne
eonnaissait pas les deux freres de Favernay, non plus que
eeuxsei ne le connaissaient. Ce n7cEtait d0ne que sur un
bruit, sur une supp0sition, qulil se mettait en dev0ir de sc
defaire d7eux. Qui avait interet ä faire naitre dans l7esprit
de Cl1arles eette mächante penseeP Celui qui devait profiter
de la mort des deux freres : Amauri. HcElasl dir le due,
je eommence ä v0ir clair dans cette l10rrible affaire.s
Vous savez, sire due, que grande partie de la terre de Fas
vernay passe, par suite d7anciennes allianees et de la dispos
sition des Hefs de Lorraine, Hi la terre de Miree01.rt en cas
de dcZfaillance des h0irs mäles de Favernay. La terre de
Miree0urt est rentree dans votre domaine seigneurial il y a
deux ans et vous l7avez donncEe a votre neveu Amauri.
Assez, assez, eomtel je eomprends tout er Amauri j0uait ä
coup sur. Si Charles tuait les freres de F avernay, lui,
Amauri, v0yait le domaine que je lui ai octr0ye, augmenkkZ
de la terre de Favernay; si m0n f1ls sueeombait.... Ouj,
sire due, Si Charles suceombait, Amauri pouvait devenir
due de Lorraine. di
Un long silenee suivit ee discours. Le due paraissait en
pr0ie aux ang0isses les plus p0ignantes; la Hgure du vieux
c11evalicr,impassible, grave, avait l7immobilitä d,une statue.
sc Mais, reprit brusquement le due, qu7a d0ne pu dire
Amauri ä m0n f1ls pour l7engager .ä attaquer ees jeunes