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HlsT0lRE
DE
IJHA131TATIoN.
comme attachcEe au cercueil de son f1ls, semblait perdre la
raison. Que faire P
Le s0ir de cette deuxieme j0urncEe, quand tout csEtait sis
lencieux dans le chäteau, le malheureux pere fit appeler le
c0mte Guillaume dans sa chambre, et des qu,il fut entrcsZ,
saisissant les mains de son vieux chevalier: it Abs c0mte,
comtel is lui ditssil; et il cHclata en sanglots.
Le c0mte Guillaume etait un grand vieillard, droit en.
c0re. Des boucles de cheveux blancs ent0uraient son cräne
c11auve et luisant; et, depuis que son äge ne lui permettait
plus de p0rter le camail de mailles et le l1eaume, il avait
laisse croitre sa barbe. Blancl1e comme une t0is0n d7ai
gneau, elle descendait en ondes s0yeuses sur sa poitrine.
ses yeux grands, clairs, semblaient regarder au fond du
c0eur de chacun; aussi pouvaitson djlf1cilement soutenir son
regard. Il etait v8tu d7une longue pelisse brune doublee de
vair sur une c0tte de soie serree ä la raille par une ceinture
ornee de bossettes d,argent. Des chausses n0ires cous
vraient ses jambes osseuses, mais enc0re s0lides et dr0ites.
Pendant que le due, le fr0nt appuycE sur l7öpau1e du chevas
lier, d0nnait cours a sa d0u1eur conxenue et distraite juss
queslä, celui qui ec1t pu v0ir la belle Hgure du vieillard ec1t
etc; touch6 d7admiration. Que de cl1oses disaient ces n0bles
traitsI Lui aussi pleurait, de gr0sses larmes glissaient sur
ses joues et venaient n1ouiller la cl1evelure de son seigneur;
mais que de droiture et de d0uceur cependant se peignaienk
dans ces yeux humides. C0mbien de dures eEpreuves avaienk
laissä leur trace sur ces traits fletris sans en avoir pu altes
rer la 8eränite et la bontcH.
sc Allons, dir enfIn le c0mte, site due, m0n seigneur, re.
prenez vos sens.ss 0ui, comte, 0ui, parlons de tout ceci pp;
et il se reprcs1ait ä sangloter. Puis, quand cet 0rage de d0us
leur fut un p u calmcE, les pers0nnages 8,assirent en face
l7un de 17autr... ei Comtc, dir le due, je t7iii fait appeler; tes