HlsT0lRE
DE
UHAB1TAT1oN.
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hommesP N7avonssnous pas vu com1ne la passion avait
part ä ceux que rendait ä Atl1enes Cta ville präfereeJ le tris
bunal des l1eliastes. Les jugements des tribunaux de Roms:
te semblaientsils toujours cEquitablesP er les preteurs n7as
vaientsils pas trop souvent la main tendue vers l7oppresseur
pour recevoir son argent en 6change d7un arret favorableP
et que pensesstu de ces jugements des Cadis qui ne slaps
puient que sur leur sentiment, non sur une loiP Apres
tout, reprit Epergos, j7aime autant cette faqon de juger par
le combat, que celle employee vissäsvis des hercEtiques quand
Simon de Montfort etait dernierement sur les terres du
comte de T0ulouse. v Doxi voulair assister au combat.
Epergos slabstint et les deux compagn0ns se separerent. U
Bient6t, on alla en toute hätte qucErir l7abbcsE de Cluny, le
vaincu allait faire des aveux.
Le vaincu etait Amauri; c0uchcE sur le gazon, couvert de
plaies, une main ä peu pries coupee, päle et sanglant, le res
gard terne dcEjä.
Le comte Guillaume er les bar0ns l7ent0uraient et le press
saient de questions; mais ä peine pouvaitsil articuler quels
ques mots. L7abbe arrive, le moribond lui parla Ä l7oreille
et expira.
Quant ä Hugues, il n7etait guere en meilleur citat que son
adversaire, et plusieurs fois il perdit connaissance pendant
qulon le transp0rtair au moutier.
Le resultat de ce combat nleclaircissait rien et le duc 6tait
accable de douleur er de perplexitcE.
En vingtsquatre heures, il avait perdu son fi1s unique,
son neveu, vu blesser deux de ses vassaux les plus puiss
sants, dont l.un cEtait en pcEril de mort; il devait, suivant sa
Parole, conHsquer les terres de deux autres de ses vassaux,
otages d7Amauri; il v0yait sa chevalerie fort animee et prSte
ä recommencer le combat., les uns prenant parti pour
Amauri, les autres pour Hugues. La ducI1esse accabläe,