HlsT0lRE
DE
1JHA81T,xT10N.
Z3I
passeeP Parle, AmauriI Je v0us dirai la verite, tes
pondjt celuisci, et si je mens, que Dieu me maudisseI Hier
soir, Charles vint me prier d7aller chasser avec lui, au vol ;
mais comme je me mefiais de Thierry de Langres, nous
partImes armes. Un de nos autours se perdit; laissant ars
riere nos ecuyers, nous c0urc1mes pour le retrouver. A la
sortie d7un bois, nous vImes beaucoup de gens et parmi
eux ces deux damoiseaux qui sletaient empares de l70iseau.
Cl1arles redemanda son autour; celui qui est blesse se res
fusa a le rendre. Le debat devinr Si vif que Charles, presse
par les deux freres, frappa l7un dleux et fut ä son tout
mon gage. sainte MarieI s7ecria l7abbe, jamais entendits
on pareil mens0ngeP Je suis prät ä jurer sur les saints et
mes m0ines avec moi, que ce larron rac0nte une fable I
Voilä, reprit le due, un temoignage imposant. Que repondss
tu, Amauri P Llabbe dir ce qulil lui plait, reprit Amauri,
je ne prendrai pas la peine de le dementir; mais je saurai
bien forcer Hugues ä convenir de sa forfaiture.s Eh bien,
HuguesI s7ecria l7abbe, que tardesitu P offre ton gage, car le
dr0it est avec toi. Si tu etais vaincu, ce que Dieu ne per:
mettra pas, rentre ä Cluny, je vendrais t0utl7or de la chässe
de saint PierreIsV0ici mon gage et il faudra que ce larr0n
dise la verite : que je ne connaissais pas celui que j7ai tue
et que j7ai ete attaque sans pr0v0cation. Il me faut des
0tages, dir le due. Mon freie Gerard : je ne puis fournir
que celuisla, sire due, puisque je ne connais pers0nne ici.
Er moi doncI reprit l7abbe de CIuny, je serai aussi ton
otage, et si tu es vaincu, honni s0it le due de Lorraine,
dc1t il me pendre avec mes moines. .Vous avez tort, abbe,
de parler de la sorre, dir le due. A Dieu ne plaise que, qu0i
qu7il advienne, je vous fasse m1l dommage. Donne tes otas
ges, Amauri. sire due, voici mes cousins, Huelins et sewin.
Je les accepte; si tu es vaincu, ils perdront leurs