HlSTOIRE
DE
1JHA31TATIoN.
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dans la cour. Lc due les attendait dansla grandc salle, ayant
präs de lui la duchesse et ses femmes.
Le due Er bon visage aux nouveaux venus; mais l7abbä
6tait visiblement troublä.
is Qu7avezsv0us, sire abbeP dit le due; souPfrezsvous de
la fatigue du voyage P v0us fautsil du reposP v
Er e0mme l7abbe balbutiait : ei sire due, dir Hugues, nous
v0us demandons justiee. Munis d7un saufseonduit de vous,
n0us avons ete attaques traitreusement et pendant notre res
pos, sans provocation aueune, par des l1ommes d7armes:,
llun d7eux a blesse grievement mon frere que voiei pp; et
Hugues, enlevant brusquement la pelisse de GHrard, fit voir
ä tous son epaule sang1ante et pansee a la l1äte. Le blesse
pälit et cl1aneela, car le mouvement de son frere avait rous
vert sa plaie. sc Par le sang du Christ, s7ecria le due, je jure
que llauteur de eette fel0nie sur ma terre sera pendu, fc1tsil
cl1evalier et aussi noble quemoil J;
On s7empressa autour de Gerard, et le due ayant mande
son mcZdeein, celuisei dec1ara que la blessure nletait pas
m0rtelle, mais qu7il faudrait au jeune ehevalier un long res
pos et des s0ins. Les femmes de la duehesse allerent querir
linge et eordiaux aHn que le physicien pur faire son panses
ment. sc Mais, reprit le due, quand eette premiere emotion
fut ealmcEe, dissmoi, Hugues, comment la cl1ose s7estselle
passeeP o Le jeune ehevalier raeonta tout, naivement. sc Er
pourqu0i, poursuivit le due, ne m7asstu pas apporte la tSte
du felon P Eh, site due, repondit Hugues, j7etais Si trous
ble de l7etat de m0n irere, que quand j7ai eu mis Ä terre le
traitre, je n7ai songcsE qu7au blesse, laissant lä le e0rps de ee
certes, nos ehevaux etaient debrides, personne n7a songe ä
eourir apres lui; dlail1eurs il etait arme, nul de nous ne
lletait.. Deux traitres, dir le due apres un moment de res
Hexion. Je saurai qui ils sont, mais il faut envoyer cl1ercher