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HIsT0lRE
DE
mission pries du due Thibaut. Allons voir le voisin Michel
le Boen. D L7h6telier conduisit les deux compagnons chez
Michel qui erexit dans sa boutique.
Elle est jolie la m:1ison de Michel le drapier Ltigure 96J
et se comp0se, au reZsdescl1aussee, dlune grande boutique
A, d7un parloir B et d7une cuisine C, avec laverie et latrines
en D. Un escalier a rampes droites, donnant en face d7une
porte ouverte directement sur la rue, monte au premier
cEtage comprenant la salle E et deux chambres. Ausdessus
du petiti bätiment D, sleleve un escalier qui monte ä lletage
sous comble, habite par les apprentis et servant de galetas.
En G, une c0ur eclaire la partie postxErieure du logis.
La faeade de la maison sur la rue est bätie de bonnes
pierres de taille, c0mme toutes les habitati0ns des bourgeois
de Cluny, avec balcon en bois couvert par le comble, ä l7es
tage superieur.
Michel s7empressa d7appe1er sa femme lorsqulil sur l7obs
jet de la Visite de l7hötelier, aHn qu70n app0rtät le vin
dans le parloir et, sur le desir manifeste par Eperg0s, il kit
Eises deux compagnons l7honneur de son logis. La piece
importante, la salle ou se reunissait la iamille, etait pourvue
d7une vaste cheminäe, et tendue de serge; le plElf011d c0ms
poscZ de solives apparentes, peint et fort gai d7aspect. Tour
cela cEtait propre, car la maitresse du lieu, bonne mcEnagere,
slentendait ä tenir une maison. Des bancs servant de bahuts,
de grandes armoires de chene ferrees et une grande table aus
tout de laquelle etaient ranges des escabeaux, garnissaient la
salle et reluisaient aux rayons du so1eil qui Hltraient ä trag
vers les rondelles epaisses de verre fermant les croisees.
Michel le Boen mit son cl1aperon parsdessus sa cotte, et
tous quatre se dirigerent vers llabbaye.
Deux jours apres, la chevaucl1ee se mettait en marche.
Epergos et Doxi couverts chacun dlune broigne solide, ars
mes de coutelas, coikYäs de cervelieres de fer, m0ntes sur de