HlsT0lRE
DE
IJHABITAT1oN.
313
tantes en Orient et en Espagne par ce prince, qui prisait
fort ses c0nnaissances etendues. Il avait dc1 rapporter ä la
c0ur de l7empereur des manuscrits grecs et arabes, et les
traduire, afin de repandre ainsi dans les monasteres l7etude
des sciences cuItivees cl1ez les 0rientaux, et enseigner dans
ces etablissements la geometrie, lIart de conduire les eaux,
d7amöliorer les terres, de cultiver les arbres fruitiers, de
bätir et de peindre. Ainsi , pendant presque t0ute la
duree du regne de Cl1arlemagne, Eperg0s avait eu l70ccas
si0n d7empl0yer son temps, et n7avait eu avec son c0ms
pagnon Doxi que des relati0ns peu frequentes, celuisci
s7cZtant retire dans un couvent et dcZsappr0uvant les nous
veautes intr0duites par l7empereur. is Le christianisme.,
lui disait DOxi, quand par l1asard ils se tr0uvaient ensems
ble, a eu la fortune d7arriver sur la terre au moment ou
l7empire romain, menaqant ruine, succombait s0us les coups
des barbares. Clest bien la ce qui m0ntre son origine toute
divine. Dieu indiquait ainsi clairement qulil repousse comme
une deviati0n de la voie traccsZe par lui a l7humanitä ces
civilisations tant admirees par toi et qui aboutissent t0utes
ä la plus abjecte c0rrupti0n. son Fjls n7astsil pas dir:
cc Heureux les pauvres d7espritl D Le champ etait libre;
l7h0mme primitif deb0rdait comme un Heuve puissant, et
ei simple, comprähensible pour toutes les intelligences is,
disait le Christ, et son Pere jetait bjent6t sur le vieux
monde les natures primirives qui pouvaient seules l7acceps
ter et la suivre. N7estsce pas aller c0ntre les döcrets de la
Providence, cdntre ses intentions manifestes de chercher ä
renouer les Als bris6s de la pretendue science des anciens,
conservee cl1ez des peuples evidemment suscites par l7ess
prit du malP L7empereur va combattre les infideles, et il
leur demande les elements d7orgueil et de savoir qui ont
perclu les hommes. Er toi qui sais ou cette vaine science a