HIsTOIRE
DE
I.7HAB1TAT1oN.
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rage necessaire ä la nourriture de ces animaux, habitues
d7ailleurs aux intemperies.
DJans leurs expeditions maritimes, ils ne craignent pas
d7en embarquer avec eux sur leurs grands bateaux, et s7ems
parent de ceux qu7ils rencontrent dans le pays enval1i; ainsi
formentsils promptement des partis de cavaliers redoutass
bles, en ce qu7ils se jettent Ä l7improviste sur les hameaux
qu7ils pillent, puis ils se mettent au retour pour rejoindre le
gros de leurs troupes armees.
La jigure 9o presente le plan d7une de ces habitations
is0lees. En A est l7entree, ponceau franchissant un fosse, sur
l7escarpe duquel est plantee une haie vive. En B, la grande
salle dont la charpente est soulagee par deux rangs de poteaux.
Un portique de cl1arpente d0nne acces dans une salle C,
au milieu de laq.uelle est construit un ätre. C7est lä que
llhiver se tient la fa1nille, et que se preparent les aliments.
Les l1abitants coucl1ent meine dans cette piece pendant les
grands froids. En D, sont des locaux destines au logement
de la famille pendant la saison temperee. En E, la salle res
servee aux serviteurs et aux etrangers. En F, une grande
etable avec magasin ä fourrage.
La figure 91 presente la vue de cette l1abitation, prise du
point P. Les ouvertures qui eclairent les pieces sont gars
nies de bois decoupe et formant des dessins bizarres. Pour
eviter l7action de l7air, des feuilles de talc, chez les plus ris
ches particuliers, ou des peaux d7äne chez les pauvres, sont
Hxees ä l7interieur de ces ouvertures, et laissent passer une
lumiere päle.
La fumee s7ecl1appe par de largeS ouvertures laissees
dans le toit et abritees par une Sorte d7ouverture mobile que
l7on abaisse au besoin pour boucher l7orilice.
Les combles, comme il vient d7Stre dir, sont couverts de pes
tites planches de bois de sapin se recouvrant comme des ecails
les, ou, dans certaines contrees, de grandes lames de scI1iste.