HIsT0lRE
DE
L,HAB1TAT10N.
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lennels, Si leur accomplissement est prejudiable a leurs intes
räts. Pour cela, il n7est pas de subterfuges et de fmesses
qu7ils n7emploient.
Tons ceux qui comptent sur leur simplicite, sur la rus
desse de leurs moeurs pour les artirer dans quelque piege, y
tombent euxsmämes infailliblement, car leur perspicacitcE
6gale leur ambition, leur rapacite et leur prudence.
Comme leurs ancetres, les Aryas, ils ont pour habitude,
dans leurs demeures, de faire bätir une grande salle dans
laquelle ils reunissent leurs pairs et leurs sub0rdonnes.
Lä, on delibere, lä, on juge les diFferents, la, on donne
des banquets qui se prolongent pendant plusieurs jours et
plusieurs nuirs, et qui se terminent souvent par des rixes.
s7ils croient.necessaire de tenter une expcZditi0n tressfrucs
tueuse sur un territ0ire voisin, ils choisissent, comme il
vient dlStre dir, que1que plage ecartee, dominee par un pros
montoire ou presqulile ä. l7emb0uchure d7un fleuve et s7y
fortifient, aiin de pouvoir s7y refugier et s7y defendre en cas
de revers, jusqulä ce qu7une autre expedition leur apporte
des secours; aussi ontsils grand soin de se mettre en coms
munication constante avec la mer qui les derobe eux et leur
butin ä toute poursuite, car aucun peuple ne sait tenir la
mer et la franchir avec rapiditeE, comme le savent faire ces
l1ommes du Nord.
Les habitations des pers0nnages importants parmi eux
presentent une agglomeration de bätiments de djmensions
er destinations variees, disposeEs sans symetrie, mais en kais
son de la convenance de cl1acun. Les plus vastes, parmi ces
demeures, ressemblent ä des villages, car chaque piE:ce, oü
a peu pries, est une mais0n, perite ou grande, suivant le bei
soin. Ces maisons sont ou juxtaposees, se j0ignant par un
point ou separees, et mises en communicatjons alors les
unes avec les autres par des galeries de bois fort basses.
C0uvertes de bardeaux de pin ou de lames de schiste, elles