274
H1sT01RE
DE
IJH.4.BITAT1oN.
etaient religieusement conservees; aussi les etrangers ne
pouvaient y sejourner et c7etait Ä grand7peine qu7il leur cEtait
permis de le traverser. Le bouddhisme s7ätait repandu au
loin chez ces p0pu1ations, mais a1faibli, se bornant ä cers
taines pratiques superstitieuses. Le caractere elevö du
dogme etait noye dans un monde de legendes aussi absurdes
qu7indigestes. Doxi voyait cela avec tri8tesse et son compas
gnon ne faisait qiu7en rire, s7amusant fort ä etudier les arts
de ce peuple industrieux, patient, laborieux et amant de la
nature. Jamais Epergos nlavait vu tant de Aeurs et de fruits
rares, jamais tant de peintures et de sculptures dans les
habitations, jamais tant d7ustensiles fabri.1ues avec amour,
jamais un emploi aussi parfait des metaux. ll lui semblait
que ces hommes se comp1ussent Ä se creer des bes0ins iniis
nis pour avoir le plaisir de les satisfaire ä l7aide des moyens
les plus c0mpliques et les plus etranges. Ils tissaient des
etoiTes de soie merveilleuses de beaute et de souplesse et sag
vaient les decorer de metaux files. L7arr de la ceramique
etait pousse chez eux aux dernieres limites de la perfection
et leurs poteries de terre blanche etaient emaillees des plus
brillantes couleurs et couvertes des dessins les plus gracieux.
1ls excellaient surtout ä reproduire les fleurs, les vegetaux
delicats des jardins, les animaux domestiques, comme des
gens qui meditent sur les productions de la nature et les
aiment avec pass1on.
Dans le KathaT, ou nos deux compagnons iirent un long
sejour, Epergos pour etudier les industries de ces contrees,
et Doxi pour tenter de prächer la loi de Bouddl1a , ils
louerent une petite maison qui n7etair qu7un de ces pavils
lons compose de deux pieces avec quelques chetives depens
dances pour les serviteurs. Ce pavillon CHg. 83J erexit com.
pletement construit en oois et p0se sur uns platesforme en
pierres secl1es avec un petit perron devant l7unique p3rte,
comme principe de structure, rien nJetait plus simple; des