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tinuaient, comme leurs ancetres, ä descendre de leurs mons
tagnes avec des chario1s remplis de femmes, d7enfants et
des ustensiles les plus näcessaires.
Pendant qu7ils se reposaient dans un village dont l7aspect
sauvage etait en harmonie parfaite avec le pays CHg. 82J,
FJpergos dir ä son compagnon: sc Eh bienl n7esstu pas
convaincu comme moi que ces Aryas ne peuvent deves
lopper les qualites dont la nature les a doucZs qu7au contact
d7autres racesP Ici, pres de leur berceau, les choses sont
comme elles etaient, ou bien peu s7en faut, il y a plusieurs
milliers d7annees. Il semble qu7ils soient comme leurs mons
tagnes äpres et improductives,. mais destinees ä fertiliser les
plaines. Vois ces Sommers neigeux, ces longues trainees de
pierres, ruines des Sommers, cette vallee semee de cailloux
ä. travers lesquels courent ces bras irrcEguliers d7un torrent
fangeux, ces rares tapis de verdure, ces ravins useEs par les
glaces et ces roches dcEchircEes par la foudre. Tour cela ne
donne que l9idee de la dislocation, de la n1ort, et cepens
dank clest gräce ä ces ruines et Ei ces neiges que de vastes
territ0ires se couvrent d7un limon ferrile. 0ui, dir Doxi.
Er quel immense travail la nature a du faire pour regus
lariser ces vallees, convertir ainsi les ruines de roches qui
semblent inalterables en une poussiere tine repandue sur
des espaces immenses bient6t couverts d7une riche vegcHtas
Ainsi sont ces homrnes; il kaut qu7ils descendent
de ces hauteurs et se melent ä des elements etrangers pour
constituer les plus helles civilisations. A quoi bon, reprit
.Doxi, puisque ces civilisations conduisent ä la corruption et
ä llerreur P Qu,en saisstu2 N e l7aisje point assez vu P
Tu n,as vu, comme moi, qu7une des parties de ce grand
travail de la nature et tu pretends toujours c;onclure et tout
arreter ä ta derniere observation. Voilä un torrent qui
certes, dans cette vallee, ne produit rien, ne fait qu7amasser
et remuer des cailloux. I1 semble desordonne, inutile, des