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DE
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trcEes ceuxssci c0nstruisaient al0rs comme ils bätissaient
jadis. La physion0mie de ces hommes etait la mSme
qu7al0rs, leurs moeurs aussi simples, et toujours des tribus
emigraient vers l7ouest, car depuis longtemps, vers le Sud,
la terre ätait occupee.
Ayant remonte le c0urs de l7Indus, ils atteignirent les
plateaux du Thibet; lä, rien nletait change; les maisons des
villages eEtaient, comme autref0is, isolees. On ne trouvait
pas de villes et les hommes ne se livraient qu7ä la chasse, ä
llelevage des bestjaux et ä llecha:1ge de quelques produits
de leur pays c0ntre des m6taux ouvres et des ustensiles
qu7ils allaient chercher ä Kachmir. Dans les contrees ou le
b0is abondait, les mais0ns etaient faites en cl1arpente et au
moyen de tr0ncs d7arbrcs empiles et assemblös aux angles,
abritäes sous des t0its saillants recouverts d7ecorces d7ars
bres. Dans les lieux deserts ou le b0is etait rare, ces mais0ns
etaient construites en m0ell0ns reunis par du mauvais mors
tier ou de la terre grasse quand il s7en tr0uvait dans la locas
like, couvertes par des tr0ncs dlarbres, des br0ussailles er
une cEpaisse c0uche de terre battue.
Rien nlest triste comme ces demeures, toujours adossees au
rocher aHn dlStre abritcEes des vents terrib1es ä ces altitudes,
sous la neige pendant huit m0is de llanncEe et perdues au
milieu de soslitudes dans lesquelles le voyageur n70se s7avens
turer. L7äte, les pentes abruptes se couvrent de verdure et,
pendant les quatre m0is que dure la belle sais0n, de n0ms
breux troupeaux parcourent les plus l1autes de ces prairies,
al0rs que les habitants s7empressent de faucher les parties
basses pour emmagasiner le f0urrage abondanr qu7e1les
produisent.
La ditkiculte de vivre dans des contrees si peu h0spitas
lieres determine depuis des siecles leurs energiques l1abis
tants ä chercl1er des c1imats plus d0ux. Epergos et Doxi se
croisärent donc avec des troupes de ces ämigrants qui c0ni