2S4
HlsT0lRE
DE
divans qui garnissaient les angles de la salle., il se prit ä
mediter. cc Quel Etre etrange est l,homme, se ditsil; il ne
peut rien oublier, et malgre les perfectionnements inkinis
qu,apporte dans ses oeuvres la suite des temps, on retrouve
toujours la trace de ses premiers efforts ou des premieres
inHuences qu7il ad subies. Deux rameaux d7un mEme tronc
s7en vont llun au suds0uest, l7autre au sudsest; l7un dans la
Medic, llautre dans l7Inde. Le premier emporte avec lui ses
traditions de structure de bois, mais il s7cEtablit au milieu de
populations qui creusent leurs demeures dans le Sol ou qui
elevent des sortes de tanieres en argile; il construit ces pas
lais assyriens avec leurs voütes, leurs epaisses murailles de
terre, tout en laissant voir encore sur cette structure concrete
la trace de ses premieres bätisses de bois. L7autre tombe an
milieu de ces races infärieures par 17esprit, mais chez lesss
quelles les arts manuels sont arrives ä un degre de perfecs
tion assez eleve, et le voilä qui, tout en demeurant 1idele ä
ses traditions, se sert des moyens employes par ces l1ommes
qu7il soumet. N7y astsil pas ici quelque chose de cette strucs
ture que j,observai jadis chez ce gros Fau qui nous mit ä la
porte de sa maison, et cela melange de traditions äryennes
des conquerants. Er ces Ioniens, euxsmSmes, n,avaientsils
pas dans leur architecture certains rapports frappants avec
ce que nous voyons iciP Er toujours cette grande salle, ces
cours entourees de portiques que je retrouve cheZ ces Aryas
ä leur berceau, puis chez les Egyptiens, cheZ les Ioniens,
les Grecs et les Romains, puis dans la Perse et ici, Tom
cela diFfere et estla meine chose. La variete in1inie dans Punite.
c: Er pourquoi ces premiers elements de structure s76pus
rentsils chez les Grecs, et ailleurs tendentsils ä devenir cons
fusP Pourquoi, chez les Grecs, ce choix raisonne et contenu
de la forme, cette sobriäte pleine de charme et qui laisse ä
l7esprit le soin de desirerP Pourquoi ici cette profusion de
sculpture etrange, monstrueuse parfois, qui fait pressentir