HssToIRE DE 1JHAB1TAT1oN. 249
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fonds ou p0ussait une herbe dure, rare et surt0ut des arbuss
tes epineux.
Bient6t ils arriverent pres de Chalcis, dans une contree
relativement riante. sur la gaucl1e, ä l7horizon, une longue
chaine de m0ntagnes bleues se decoupait sur le ciel ; et
des jardins etag5s sur les rampes, de hautes collines vers la
dr0ite, indiquaient une culture attentive.
De petits murs de pierres secl1es retenaient les terres et
empäcl1aient aussi les pluies torrentielles de l7hiver de ras
viner les pentes. Ces eaux, recueillies dans des cirernes
et des bassins, permettaient dlarroser avec parcim0nie ces
jardins pendant la saison chaude. Quelques 1naisons blans
ches avec leurs toits de brique, jetaient des toucl1es eclas
tantes au milieu du rjdeau vert päle des oliviers, c0upe par
ces innombrables petits murs formant ainsi comme les des
Epergos et Doxi s7arräterent dans un gros village situe ä
deux heures de marche de Chalcis ; car leur höre leur avait
donne une lettre d7inrroduction pour un de ses amis qui
demeurait la, en les engageant ä ne pas sejourner dans la
ville ou ils seraient fort mal loges en ce moment, ei cause
d7un grand marche qui s7y tenait. En effet, Chalcis est le
noeud de routes les routes qui du sud, de Pest et du nords
est, se rendent ä Antieche.
Les maisons du village n7etaient pas, comme celles d7Ans
dr0na, couvertes en terrasses. Les combles, faits de chars
pente, supportaient de la tuile, et dans chaque habi1ation,
un petit jardin plante d7oliviers, d7orangers, de vignes, de
Hguiers et de grenadiers, donnait ä ces demeures un aspect
gai qui contrastait avec l7aridite des bourgades que nos
deux voyageurs venaient de quitter.
La mais0n de Tl1eagenes, mieux disposee que celle du
cintree A, tormantp0rcl1e sur la voie pub1ique., figure 77,