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HlsT01RE
DE
1JHAE1TATIoN.
I
villes et villages, dcHp0urvus de jardins et jalonn6s surle ches
min des caravanes, erexit la chasse aux oiseaux de passage
ä l7automne et au printemps, des carnassiers et des gas
zelles.
Bien entendu, ces chasses se fai5aient ä cl1eval, car il n7y
avait que les pauvres gens qui allassent ä pied. Quant
aux transp0rts, les chameaux et les änes en avaient la
charge.
La vie n7etait donc pas 0isive, car le passage c0ntinue1 des
caravanes, la necessite de les faire subsister, le negoce, rcsEpans
daient dans ces bourgades une animati0n constante. Mais il y
avait des ombres ä ce tableau I Apres au gain, petits et grands
exploitaient, autant quefaire se p0uvait, les voyageurs. S0us
ples et 0bsäquieux en presence de ceux dont ils esperaient
tirer profit, ils ätaient durs et impit0yables pour ceux qui
ne pouvaient payer les services qulils sollicitaient. Les plus
riches se livraient ä une usure effränee, et le christianisme
n,avait guere m0diHcE ces habirudes. Puls la plupart des
Grecs 6tablis dans cette c0ntrcsZe n7y venaient que pour s7ens
ricl1ir le plus promptement possible. Des qulils avaient
amass6 de gr0sses s0mmes, ils allaient f1nir leurs j0urs soit
ä Byzance, soit sur le littoral asiatique de la mer Egee.
Les conditions de prospc5rite du pays ne pouvaient d0nc se
modif1er et se bornaient äune expl0itation des caravanes
sur deux ou trois lignes. En dehors de ces lignes, c76taient
le dcEsert et llabandon.