HlSTOIRE
DE
1.7HABITAT1oN.
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dans ce mSme palais, les c0losses, taureaux ä tStes humais
nes qui ornaient les portes, ce que me disaient ces monss
tres, et que je ne rep0ndis ä cette question que plus tard.
ssJ e crois me rappeler ceci. ssJ e c0mplete aujourd7l1ui cette
räponse; les c0losses me disaient enc0re: a Nous sommes
sc de pierre, nous sommes f0rts et dur.ables, mais qu7est cette
cc puissance en presence des monceaux d.argile qui nous ens
sc tourent et nous dominentP Nous sommes un caill0u ä
cc c6te d7une montagne de terre que le temps doit pr0mptes
a ment rcZduire en poussiere. Notre force et n0tre duräe ne
sc pourront empScl1er la ruine immense, irremediable de ce
it que nous semblons porter. D:
Cependant plus ils avan9aient, plus le pays ötait dcs5sert.
On ec1t pu croire que les nomades qui, avant l7empire des
Assyriens, parcouraient seuls ces vastes plaines, etaient res
venus prendre possession de la c0nträe. Parfois, quelques
bourgs a demi ruines, des villages dcsZserts, des champs sans
culture.
Babyl0ne n7existait plus que de nom, et la place de cette
immense cite, la plus grande qui fut et sera jamais probas
blement, n7eEtait marquee que par des monceaux dlargile ens
tremSles de terre cuite. Une grosse bourgade miserable et ä
peine habit6e 0ccupait seule la millieme partie de la surface
entoureEe jadis de ces remparts qui faisaient l7admiration du
monde.
Le spectacle etait Si navrant, qulEpergos nleut pas le
courage de railler son compagnon de sa deconvenue L
Doxi, s0mbre, silencieux, voulut repartir le lendemain de
leur arrivee; ce ä quoi Epergos ne mit pas obstac1e. Ils se
dirigerent donc, en remontant l7Euphrate, vers Palmyre.
Mais cette cite qulils avaient vue si brillante sous Diocletien,
lorsque cet empereur y Ht c0nstruire d7immenses ediHces,
etait singulierement decl1ue de sa splendeur, et, seules, les
caravanes qui s7y rendaient de Seleucie a Damas ou a Aus
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