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HlST0lRE
DE
.HAB1TAT1ods.
en pans de b0is. Puis, ausdessus, Ia galerie des galetas sups
portee par des colonnettes de marbre qui semblent venir de
Grece. Ol1I les R0mains ne se gSnent pasl ils prennent pars
tout ce qu7ils cr0ient utile, et il n7est pas une galere mars
chanc:1e qui ne rapp0rte dlFJgypte, de Grece ou d7Asie, en
guise de lest, quelques col0nnes ou fragments, fort bien vens
dus, sur le p0rt, aux bourge0is occupcEs a se bätir des maisons.
Le maeon arrange cela c0mme il peut dans la bätisse et
tout le monde y tr0uve son compte : ceux qui dem0lissent
quelque vieux monument h0rs d7usage pour en vendre les
debris, le marchand qui les achete, le bourgeois qui les paye
et le badaud qui les regarde. Je ne vois en eFfet que l7ars
tiste, auteur de ce monument detruit, qui puisse se plaindre
et aussi peutsStre ceux qui l7admiraient. Bahl llartiste est
m0rt depuis l0ngtemps, et ce qu70n admire le plus aujours
d7hui, c7est le bon argent comptant. La Grece ellesmeme,
la Grece Si Here de ses monuments, les vend par fragments
et ä l7encan, aux brocanteurs r0mains, et quand, par avens
ture, un tremblement de terre fait ch0ir un de ces temples
anciennement veneres., v0us voyez les municipalites s7ems
presser, non de les restaurer, mais d7en mettre les debris
aux encheres; ä defaut de tremblement de terre, on aide au
besoin lledilice ä tomber s7il a la vie trop dure. Cela est une
branche importante du commerce de la Grece aujourd7hui,
avec les reproducti0ns des chefssd7oeuvre des Phidias, des
PraxitE:le et de tant d7autres.. Mais les dieux veneres dans
ces te1nples, que disentsils de ce commerceP Eperg0s,
mon doux ami, il n7y a plus guere qu7un dieu, qui est le
grand, l7inc0mparable Plutus. Arist0phanes le disait deja
de son temps ä Atl1enes, c7est bien pis auj0urd7l1ui. Cela
est peutsStre ainsi ä Athenes et je n7en suis pas surpris, dir
Doxi; mais Rome sait respecter les dieux et conserve scruss
puleusement les rites sacres. ssSans doute, sans doute, res
prit Caustis; mais il y a des dieux demodcs5s, mSme ä. Rome;