HlsT0lRE
1.7HAB1TAT10N.
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ment ces vcEtcZrans, mEläs ä toutes sortes de gens, vjvaient au
milieu des barbares. Quant ä Doxi, son desir etait de res
tourner en Asie, dans ce vaste empire des Perses demen1s
bre. 0n lui avait assure que lä du moins, aucun cl1anges
ment sensible ne s7operait depuis des siecles. Autant FJpergos
se trouvait porte vers les choses nouvelles, autant Doxi
cherchait ce point Hxe, immuable qui lui semblait devoir
exister que1que part afIn d7eclairer d7une lumjere inaltcErable
les faibles l1umains. Les deux compagnons prirent donc
congcE de Mummius et retournerent.ä Rome, ou Caustis,
avec la permission de son patron, les accompagna pour ress
ter quelques heures de plus avec eux an moment de le:1r
depart.
Avant d7aller dTner ä la taverne, Caustis voulut faire voir
ä ses deux amis quelquessuns de ces quartjers de Rome peu
frequentes des etrangers, et qu.Epergos et Doxi n7avaient
pas eu le loisir de parcourjr.
ei Vous croyez connastre Rome, leur disait llatTrancl1i,
parce que vous avez Visite ses temples, ses monuments, son
Forum et quelquessunes de ses voies bien perccEes. Cä, c7est
la Rome paröe qui se montre aux cZtrz1ngers. Mais il y a la
vieille Rome, dans laquelle l.e divin Auguste n7a pu faire
passer le marteau des dcEmolisseurs. La vieille Rome ou
restent encore debout quelques grandes maisons de patris
cienss, qu7ils se gardent bien d7habiter aujourd7l1ui, mais
qu7ils louent; puis des constructions de tout äge, lencl1evess
trees et superposees le long de ruelles 6troites et tortueuses.
ces amas de bätisses, sordides pour la plupart, sont habitees
par des marchands de toutes nations. 0n y voit des .1uifs.,
des Egyptiens, des Grecs, des Armeniens, puis des negos
Ciants de l7Adriatique. Tour cela trafIque, grouille, parle
toutes sortes de langages. Les maisons possedent jusqu7ä
cinq 6tages et sont l1abitcZes du baut en bas. C7eSt de
ces quartiers que sortaient, sous la R6publiquc, ces masses