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HlsTOIRE
DE
IHAB1TAT1oN.
L7art vraiment propre a un peuple ne saurait se developper
ailleurs que sur le Sol ou il est ecl0s, qu7au sein des condis
ti0ns qui l7ont produit. Asstu vu les quelques temples grecs
que depuis peu on a voulu elever en EgypteP Ils ne sont ni
pires ni m0ins beaux que ceux qulon bätit en Grece, et ces
pendant, en face des m0numents egyp:iens, rien ne saurait
ctre plus ridicule. Il en serait de mSme Si on s7avisait de bäs
tir ä Rome un temple dans le style de ceux de ThZ:bes. Laiss
sons les cl1oses il la place ou elles sont nee5. Il y a long.
r3mps, Epergos, observa Doxi, que tu n7as dir une parole
aussi sen5ee. Doucementl je c0mprends bien ta pensee,
et tu voudrais me n1ettre en contradicti0n avec moismeme.
Je dis : cc Lais5ons les choSes ä la place ou les circ0nstances
c: les ont fait naitre, mais sachons profiter de ce que ces
c: cl1oses nous enseignent. is Ainsi les R0mains ont trouve
en Asie bien des elements qui leur ont servi, avec ce qu7ils
possedaient dejä de l7Etrurie, pour faire ces belles construcs
tions voutees .que nous admirons; evidemment ils ont eu
raison de proiiter de ces elcEments divers, parce qu7au total,
ces elements ont entre eux des relations intimes; mais ou
ass0cier la platesbande grecque et la voc1te asiatique. Il y a
la des principes 0pposes qui jamais ne pourront former
Punite dans une oeuvre d7architecture. Si un jour les Grecs
devaient imposer un art aux Romains, comme ils ne p0urs
raient plus s7en tenir ä.la platesbande qui ne permet que des
constructi0ns petites, avec1eur esprit porte vers la logique,
ne pouvant se passer de la v0c1te, ils abandonneraient la
platesbande une fois pour toutes, et ils seraient dans la
VöritcZ. di
Mummius prenait goc1t ä la conversation de ses hötes er
les retint plusieurs jours dans sa 22iZZa. Mais Eperg0s n7ais
mait guäre demeurer longtemps au mSme lieu. Il voulait
visiter quelques grandes c0lonies romaines pour voir coms