H IST0lRE
DE
L7HAB1TAT1oN.
ses metopes, ses frises et les tympans de ses fr0ntons, ne
sont plus capables de produire des 0euvres d7art aussi
bellesP N70ntsils pas des ateliers qui ne peuvent sufHre
aux c0mmandes des riches Romains qui reclament des
Phidias et les payent au p0id de l7orP Eh bienI on leur en
fournit auj0urd7hui, tant qu7ils en veulent, de ces 0euvres de
Phidias, et les plus habiles connaisseurs s7y tr0mpent. Le
ricl1e Licinius n7astsil pas une galerie qui en est t0ute rems
plie et qu7il considere c0mme supcZrieures aux frises du Pars
thenonP Or c7est mon ami Xantippe, sculpteur ä Atl1enes,
demeurant derriere le tl1eätre de Bacchus, qui a fait ces bass
reliefs et qui t7en vendra autant que tu v0udras en acheter.
is Ne vas pas dire cela a Licinius, au m0ins, car il me fes
rait un mauvais partiI Mais, dir Mummius, tu n7ouvres
pas la bouche, D0xi; quelle est t0n 0pinion sur les museesP
Je crois, repondit Doxi, que les oeuvres d7art sont plus
propres a corr0mpre les l10mmes qu7ä les ameli0rer, et que
les Romains feraient sagement de laisser en Grece tous ces
objets qu7ils recueillent avec passi0n. Je n7ai pas vu que ces
splendeurs de Pakt, Si fort aimees d7Epergos, aient ete utiles
aux Atheniens et les aient mis en etat de se g0uverner sages
ment. Je n7ai jamais pu rire a ces comedies grecques dans
lesquelles les dieux sont baf0ues et se livrent ä des actions
ridicules. Eperg0s trouvait cela piquant. Jamais pareiIles
cl1oses n7eussent site tolcErees chez les E,sgyptiens; aussi leuks
gouvernements ontsils dure des milliers d7annees, tandis
qu7Athenes nla su c0nserver s0n eclat que pendant un 3izzc1e
Ei peine. 0l1l dir Caustis, Si nous entamons le chapitre
egyptiaque avec Doxi, nous s0mmes pcrdus; Mummius, ne
le laisse pas c0ntinuer; il va nous enumerer t0utes les dys
nasties; il nous d6montrera que les successeurs d7Alexandre
n70nt rien su faire de bon dans le pays des crocodiles, et:
que les Grecs 0nt app0rte la le tr0uble, c0mme partout
ou ils passent. Ce n7est que tr0p vrai, repliqua Doxi;