HlST0lRE
DE
1JHAB1TATIoN.
Un torrent de b.oue se precipita alors sur le foyer. La case
n7etait plus tenable; la fumee, la grSle, une eau n0ire, l7ens
vahissaient de tous c6täs. Il fa1lut se refugier dans l7etable
vide en ce m0ment, les bestiaux etant aux päturages.
L72om et sa compagne songerent d7ab0rd ä leurs l16tes.
Tant bien que mal on pur se caser dans cette cabane, et
pour souper il fallut se contenter de lait, de fr0mage et de
graine5 de pin. Vers la An de la nuit cessa la tempäte, et les
6t0iles parurent au ciel.
Au mornent ou elles commen9aient ä pälir, le pere et la
famille sortirent de la cabane et s7avancerent vers la pierre
placee au milieu de la platesforme. La mere tenait deux
vases de terre, l7un renfermant la liqueur extraite du s6ma,
17autre du beurre.
Le pere, ayant tire de dessous s0n vätement un paquet
d.herbes et de branches seches, le p0sa sur la pierre, et, fais
sank piv0ter rapidement un brin de b0is dans un morceau
communique aux l1erbes seches, la mere repandit dessus un
peu de la liqueur du .56ma; aussit6t la Flamme brilla d7un
vif eclat, et le pere, d7une v0ix vibrante, prononc;a ces pas
roles :
ei J 7invoque pour vous le brillant Agni, höre du peuple....
Qu7il rc3pande des Fl0ts de lumiere et que de s0n foyer il
comble de biens s0n serviteur.
ei 0n aime ä h0norer ce Dieu, qui est comme votre bien;
on aime ä le voir grandir et produire ses lueurs. sur la
ramee il agite ses llammes. D
Puls la mere ayant jete du beurre sur l,autel, le ieu prit
en petillant une nouvelle intensite :
sc s7acl1arnant sur le bois qu7il devore, il brille, il court
comme l,eau, il reSonne comme un char, il trace en brc1lant
un noir sentier. Il plait comme le s0leil qui sourit enrre les
nuees.