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H18T0lRE
DE
1JHABITAT1oN.
n01nbres existaient, et ce que vous c0nsiderez c0mme des
mysteres, vous, architectes, ne sont que des emprunts faits
ä un tres0r commun, par les parcelles de käme du m0nde
qui occupent vos corps d7architectes. ssTout cela est subtile
et ne m7imp0rte guere, reprit Eic0s. Ce que je puis dire,
c:lest que la dose de l7äme du m0nde qui m7est devolue a
parfois grand7peine ä se tirer d7embarras, s7il s7agit de satiss
faire, ä llaide des moyens qui nous sont d0nnes, aux fantais
sies de mes c1ients et ä ce que j7exige de moismSme. Je ne
crois pas que le pommier, ni mSme les abeilles aient ces sous
cis. Je ne te remercie pas moins de mlav0ir donne pour oris
gine le corps dlune de ces utiles travailleuses de l7Hymete,
car il ne me plajsait guere d7av0ir c0mmence par resider
dans le tronc d7un pommjer. Mais, par Bacchusl ä. boireI
je meurs de s0if L v Passant ainsi dlun sujet ä l7autre, llentres
eher du s0lei1.
Puis les c0nvives allerent au jardin respirer l7air frais et
embaum6 du soir. A la nuit close, chacun, preccEdcsE d7un
esclave portant un kal0t, regagna son l0gis.
a Voilä de grands fous, dir D0xi ä son c0mpagnon, l0r5s
qulils furent seuls dans la, me. 0ui, reprit Epergos,
fous d7idees, fous de discussions, fous de recl1erches, fous
les dieux, une bonne folie, et nos Perses ne remuent pas,
en une annee, dans toute la ville de Babyl0ne, autant d7idze3
qu7on en a mis ce soir sur le tapis cl1eZ Chremyle. Assu.
rement, et ils auraient le bon esprit de ne le point s0uffrir.
C7est ton avisP Certesl estsil une societe humaine qui
puisse resister ä ce t0rrent d7extravagances., ä cette liberte de
tout dire, de dlscuter sur toute chose, sans que les magiss
trats de la cite tentent de reprimer une pareille licence de la
penseeP Bal1l laisse faire, Doxi3 ces gensslä, avec leur pes
tit territ0jre et leur ville qui ferait tout au plus un des quars