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HIsT0lRE
DE
1JHA8ITAT1oN.
pourrait croire que tous ses habitants vivent dans des des
meures ä peu pres semblables. Er, pour ne citer qulun
exemple, la maison de Cliton, qui est voisine de cellesci,
prcHsente sur la voie publique une entree ä peu pres pareille
ä celle de Cl1remyle. Cependant Cliton n7est qu7un pauvre
here, vivant de pois chiches. Les demeures des Atheniens
ne se distinguent entre elles que par le plus ou moins de ris
chesse ou de pauvrete des interieurs, dans lesquels ne sont
admis que les intimes. Puis nous ne posseZdons ni les tres
sors ni les bras dont disposent les rois d7Egypte et la Ferse;
nous n7avons pas des armcEes d7esclHaves ou une plebe assers
vie ä nos ordres; il nous serajt impossible d7ägaler ou de
dcEpasser en etendue et en richesse les monuments de ces
contrees. Les Grecs ont donc cherche dans la beaute et le
choix de la f0rme, cette superiorite qu7on leur accorde dans
les 0euvres d7art. Er que disstu de l7emploi des nombres,
Si eher aux Egyptiens Es En cela, les Egyptiens 0nt ete
nos maitres, et les traditions s7accordent ä dire que n0us
leur av0ns pris les meth0des en usage chez nous, depuis
l0ngtemps dejä. Ainsi vous vous servez de ces meth0des
dans la composition de vos edif1ces P Certes, cela est ims
p0se dans nos ecoles. L70rdre dorique, par exemple, qui joue
un rSle si important dans la plupart de nos constructions,
est s0umis ä des regles etablies sur certains rapports de
nombre. Mais, outre que je vous fatiguerais Si j7entrais dans
des details ä ce sujet, ce sont la des mysteres que nos cors
porations ne n0us permettent pas de reveler ä ceux qui ne
sont point inities. Tu es b0n, avec tes mysteres, Eic0s,
dir un des philos0phes; cl1acun les eonnait ou peut les cons
naitre en mesurant un edif1ces; puisque alors il est facile de
decouvrir ces rapports de nombres. Ce n7est pas si aise
que tu le crois, reprit Eicos; car il kaut savoir sur quels
points ces rapp0rts sont etablis. Ainsi, par exemp1e, tu
n7ignores pas qu7un fc1t de c0l0nne est plus large ä sa base