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HlsTOIRE 
DE 
IJH.48ITAT1oN. 
une masse d7ouvriers, faire des murs epais, bandek les help 
ceaux et remplir les keins. Or tu observeras que 110us 
n7employons pas la chaux, le m0rtier pour mac;onner, ainsi 
que cela est pratique en Medic et en FJgypte; mais seu1g. 
ment pour faire des enduits. 0n ne saurait älever des v0k1ke3 
sans m0rt1er. 
xi 0n pourrait certe5 assujetir des esclaves ä ces travaux, 
qui demandent plus de sueurs que d7intelligence, mais nous 
repugnons ä cela. 
cc Nos ouvriers sont 0rganises en corporations jalouses qui 
n7aiment pas voir les barbares travailler aux 0euvres quleuxs 
mSmes fac;onnent avec orgueil. Aussi n7emploiestson les 
esclaves qulaux c:harrois, aux travaux de force, an montage 
des materiaux sur le täs. Nos charpentiers et tailleurs de 
pierre, nos sculpteurs et peintres, sont des hommes libres, 
pourvus de plus, d7un amourspropre excessif; ils veulent 
que leur travail soit apprecicS, et j7ai vu maintes f0is de sims 
ples ouvriers amener des amis le long d7un ädikice nouvelles 
meint achevcE, pour leur montrer les pierres qu7ils avaient 
taillees ou les bois qu7ils avaient assembles. 
i: Les cl1apiteaux du portique de cette demeure ont ers 
tournes et tailles par quatre ouvriers l1abiles; Si par hasard 
llun dleux est appelä dans la maison, soyez assurcEs qulil jets 
tera un regard dlamour sur les morceaux travailläs par lui. 
Il sait bien s7ils sont places au c6tö droit ou au c6te gaucl1e. 
kk C7est gräce ä cet amourspropre, parfois insupp0rtable, 
que nous pouvons obtenir des ouvrages dont l7execution est 
irräprochable. Il sufIit de dire a un de nos ouvriers que le 
travail de son camarade est plus soignö que le sien, pour 
qulil se surpasse. Mais aussi pouvonssnous difHcilement 
obtenir des ouvrages passables s7ils sont destines ä ätre cas 
ches; clest ä qui ne slen chargera pas. Dans ce cas, il faut 
avoir recours aux esclaves. C7est p0urquoi aussi vous ne 
voyez pas chez nous de ces enormes edifices tels que ceux