I94
HlSTOIRE
DE
I.7HABITAT10N.
grand cas. ei 0ui, disait Cl1remyle, adressez vos complis
ments ä ce bon Eicos, car je l7ai bien fait enrager par mo.
ments.... mais il me coGte Si cherZ c7est mon excuse.... pp
Apres qu7on ek1t admire les peintures du petit triclinion
representant des jeunes Alles apportant des ojfrandes au dieu
Pan, et la delicatesse des Iits de bronze incrustes d7argent,
on se rendit au jardin que Cl1remyle avait improvise. Dans
la roche nue, il avait fait creuser des fosses remplies de terre
vegetale. Lä fleurissaient l7oranger et le citronnier, des ro:
siers et lauriers, quantite de plantes aromatiques. Puls, avec
beaucoup de depense, le maitre avair fait transplanter des
0liviers dejä grands, des tiguiers et des platanes.
De petits canaux, proprement travailles dans du marbre,
distribuaient l7eau de toutes parts, et des esclaves ne cess
saient d7entretenir et de nettoyer les allees et les massifs.
Quand le repas fut prepare, on se rendit an grand tris
clini0n, ou chacun prit place CHg. 66J. Aussit6t les mets et
les vins furent apportes par de jeunes esclaves, les mieux
dresses qu7il y ec1t ä Atl1enes, pendant que deux joueurs de
Hüte, postes dans le jardin, s7eloignant ou se rapprochant de
la salle du festin, repandaient dans l7air des melodies tant6t
douces et lentes, tant6t sur un rhyrme vif et accentue.
Bient6t, gräce aux flacons d7un lesbique excellent, l7ens
tretien s7anima. a Je tiens, dir Epergos, Athenes pour la
reine des cites. Que sont les splendeurs des Perses et leur
cerem0nial gSnant, aupres de cette liberte dont on jouit iciP
ss Licencel dir Doxi. Que sont, continua Epergos pour
exciter son compagnon, ces repas de l7Egypte, au milieu
desquels on promene un cercueil pour engager les convives,
pretendent les l1abitants de Memphis, a se presser de jouir
des biens de la terre et pendant lesquels on ne par1e que de
sacs de ble et de troupeaux d7oies, aupres de ces reunions
ou l7on ne saurait dire lequel est preferable, de la bonne
chere ou des propos des convjves. Garc;onl donnesmoi