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HIsTOIRE
DE
I.7HA1s1TAT1oN.
des plus riches de la ville. Les colonnes, de marbre pentes
lique, supportent des architraves de bois, surmontees de
frises et de cornicl1es couvertes de stuc, enrichies de peintures
döljcates. Partout les murs sont revätus d7un enduit An et
poli, orne de peinrures, et les plafonds sont faits en chars
pente, artistement travailles et colores.
Epergos qui, ä plusieurs reprises., avait fait d7asseZ longs
s6jours dans l7Hellade, car il aimait cette population
plus qu7aucune de celles qu7il avait visitcEes, sn7avait pas peu
contribuc5 aux progres des arts et de l7industrie cl1ez les
Atheniens, tandis que D0xi n7avait guere cesse de sej0urner
en Assyrie et en Egypte. II avait ers tem0in de la chute de
N inive, puis de la guerre des Perses c0ntre les Assyriens et
de la jin de ce vaste empire, tombcZ entre les mains de Cyrus.
Quand par l1asard Doxi s7etait retrouve avec son compas
gnon dans l7Hellade, il nlavait pas manqucE de critiquer vis
vement ce qu7jl voyait faire cheZ ces peuples actifs, res
muants, changeant sans cesse de gouvernement et disposes
Ä s7affranchir des traditions. Il avait predit la ruine des
Hellenes qu7il considerait comme des enfants desordonnes,
citant toujours l7Egypte et PAsie comme les sources de toute
sagesse, tandis que l7Egypte däclinait visiblement et que
l7empire mcsEdique s7ekfondrait. Aussi pendant l7une des ders
nieres visites que Doxi tät ä Athenes, apres sa destruction
par l7arm6e de Xerxes, pretendaitsil determiner Epergos ä
quitter pour toujours ces rivages dövast6s; mais Epergos,
plein de conHance dans le genie de ses amis les Atheniens,
se remit a l,oeuvre avec eux pour restaurer la ville incendiee,
comme autrefois il avait aidcE l7äryen ä refaire sa cabane
bouleversee par la tempSte. Dlailleurs Eperg0s aimait la
discussion et en nul autre pays n7avairsil eu l7occasion de
tant disputer qu7ä AthZ:nes.
Quand les Hellenes commencerent ä sletablir sur uns
grande partie du territoire grec, apres avoir soumis les Pes