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H1sT0lRE
DE
L HABITATION.
L VII
merce et la singuliere aptitude de ses l1abitants pour tous
les travaux de 17intelligence.
Detruite par les Perses, elle se releva rapidement de ses
ruines plus belle et plus brillante qu7elle n7etait auparavant.
Autour de son acropole couverte de monuments sacres, la
ville s7etendait au loin avec ses plaees et ses temples, ses
edifices publics et ses maisons entremelees de verdure.
Nulle cite n7etait plus active, et pour qui venait de llAsie
ou de l7Egypte, il semblait, en parcourant Athenes, qu7on
entrait dans une fourmiliere. Possedant, au moment de sa
plus grande puissance, les trois ports de Munychie, de
Phalere et du Piree, elle couvrait un territoire dont le pes
rimetre etait de deux cents stades CI85 kilometresJ. Mais
cletait autour de llacrop0le que les maisons etaient serrees
et la population toujours en activite. Lä les chariots se
croisaienr pleins de marchandises venant des ports ou les y
conduisant. Le peuple, vivant sur les p1aces, dans les rues,
etait affaire, menant grand bruit. Puls des boutiques, des
ateliers, entraient et sortaient sans cesse des etrangers qui
venaient acheter et vendre; des esclaves portant des messas
.ges ou des objets. Les femmes circulaient dans les rues
comme les hommes, se rendanr aux marches, aux jeux, aux
.confreries. Des l7aube, de grosses troupes de paysans aps
portaient des legumes, des fruits, des volailles, et criaient
leurs denrees par les rues. Les maisons elegantes occupaient
la seconde Zone; elles possedaient la plupart un jardin et
parfois des dependances importantes. 0n voyait autour
d7e1les des clients, des parasites qui attendaient l7heure du
maitre et qui, pour passer le temps, s7entretenaient des
nouvelles du. jour, repetant les propos vrais ou faux qui
couraient la ville, faisaient causer les esclaves, raillaient
entre eux les etrangers qui passaient ou les interpellaient
pour se donner le plaisir de critiquer leur accent, leur des
marche, leurs habits. .