j82
HlST01RE
DE
i;h0ses. J; La femme sourit ä ce complimenr, et sladressant
aux deux c0mpagnons : sc Que vous semble de llIonie, vous
qui venez de Si loin, et qui avez Visite tant de contreesPc Il
nous parait, se l1äta de repondre Eperg0s, que clest le plus
beau pays de la terre, l1abite par le peuple le plus aimable et
le plus p0li. Tu me flattes, mais peu importe, car la Flats
terie est d0uce quand elle sladresse au pays que l7on aime.
Er qui fait envie ä tant d7ennemis. rcEpliqua le maitre, car
pendant que nous avons ä lutter contre les Pelasges, ces
etrangers nous annoncent l7invasi0n des barbares qui des.
cendent des montagnes du nordsest. Vraiment, reprit la
femmeP 0hl dir Eperg0s, vivez sans inquietude, les Ios
niens n7auront ä coinbattre ces barbares que quand vos eng
fants euxsm6mes auront quitte cette terre. pp
La femme devint pensive. 0n entendait alors comme un
murmure de v0ix au dehors, et un esclave vint dire quelques
m0ts ä l70reille du maitre, qui aussit6t se dirigea vers l7ens
tree de la mais0n. ei Qu7estsce d0ncP v dir la helle Ionienne
en sladressant ä ses femmes. ei Quelques clients, is repondit
la cl1anteuse. Visiblement inquiete, la maitresse du logis se
leva. s0n csZp0ux, päle, chancelant, rentrait au jardin. Aux
regards interr0gateurs de sa femme il ne rep0ndit que ces
m0ts: sc Les prsStres de P0seidon.... la Horte ne rentre
il faut des victimes pour apaiser le dieu. Ah et quelleS
victimes P Dix enfants de baute naissance. o11 te
demande les tiensP... Uns P0urqu0i pas les tr0isl J;
dir la femme semblable ä une li0nne, et qui par un m0uve.
ment instinctif envel0ppait ses enfants de sa l0ngue jupe.
Le maitre accable, les yeux fixes vers la terre, les bras
tombants, semblait incapable de d0nner un avis, de repons
dke. sc tu as dir ä ces prsStres, p0ursuivit la femme,
que ton enfant etait la, que tu allais le leur livrer, n7estsce
pas, tu as dir celaP... Mais reponds doncl... lequel des tr0is
asstu dc5signä.... disP... Ne fautsil pas que je le pare2... Les