HIsT0lRE
DE
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balanc;ait ausdessus de la tEte de la maitresse un large äventa1l
de feuilles de palmier, tandis qu7une autre femme, ass1se a
ses pieds, chantait pour amuser les entants qui l7cEc0uta1ent
attentivement.
Un ruisseau d7eau claire glissait, en clapotant, dans unc
rig0le kalte d7un tronc d7arbre creuse, et se divisait en petits
canaux d7irrigation perdus dans llherbe et les i1eurs. La
maitresse etait vetue d7une l0ngue robe blanche brodcEe de
couleurs eclatantes, fendue des deux c6tes et t0mbant en
plis iins et mu1tipli6s. Un c0rsage serrö envel0ppait sa p0is
trine et descendait ausdessus des l1anches; s0n col nu erexit
couvert dlun large et riche collier d70r qui descendait en
formt: de cr0issant sur la poitrine. ses cheveux fauve somss
bre, abondants, t0n1baienr en l0ngues nattes sur ses epaules,
et une couronne d7et0kTe transparente, parsemee de f1ls d70r,
entourait sa tf:te. A ses bras nus, des bracelets d70r etaient
attacl1es. En voyant approcher Eudexion et les deux coms
pagnons, elle 1eur adressa un sourire gracieux, puis se t0urs
nant vers l7architecte, elle luidit d7un ton n0nchalant : re N7ass
tu point visite la maison du trcEsorierP Elle est belle et
grande, ornee de colonnes faites de pierre, couverte de
sculpture8 delicates et de beaucoup d70rnements de diverses
provenances; on y voit des vases mcSdiques, des bronzes tyrs
rhcsEniens et des statues de l7Egypte, des tapis assyriens et des
voiles transparents et legers poses ausdessus de l7aire des
cours. N7estsce point scandaleux de montrer un luxe pas
reil quand on a la garde des deniers publicsP Ces objets
sont des dons faits par des marchands pour obtenir quelques
dSgrevements d7imp6ts.
sc Tour cela est accumule sans discernement, et je prefere
Ä cette demeure remplie d7objets rares et precieux, cellesci,
0Ü t0ute chose est ä la place convenable. 0ui, parce que
c7est toi qui l7as bätieP Non, 1i1ais parce qu7elle est ordons
nee par une maitresse p1eine de goc1t et qui sait la valeur des