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La plupart des habitants de la echte asiatique se rapproi
cl1aient beaucoup plus des semites que des Aryas; ils p0sses
daient dejä des arts relativement avances , travaillaient les
metaux et etaient habiles dans Pakt de c0nstruire de grands
bateaux et des villes. Les PcZlasges de la Thessalie et des
b0rds du Pelop0nese durent se 1nettre en mesure de resister
aux incursions de ces peuples etablis sur le littoral asiatique.
Les tribus formerer1t des fc5derations, et les plus puissantes
parmi elles, ou qui etaient dirigees par les chefs les plus ins
telligents, acquirenr bient6t une prep0nderance marquee.
A l7imitation des peuplades de pirates qui ravageaient
leurs c6tes, ils bätirent des villes et des citadelles.
Les contrcHes l1abitcsEes par les Pelasges du n0rd, c0upcHes
de l1autes collines escarpees et de ravins, etaient singulieres
ment riches en pierres propres ä elever des c0nstructions
durab1es. Aussi ces Pelasges ne se kirentsils pas faute d7ems
ployer ces materiaux ä profusion, en evitant toutefois les
lenteurs de la mainsd70euvre; car ils ne se servaient encore
que d70utils de cuivre qui ne leur permettaient pas de d0ns
ner ä ces materiaux une fa9on delicate. Quand aux tradis
tions dlart, ils n7en p0ssedaint aucune, et le peu qu7ils avaient
pu recueillir se bornait Ei des souvenirs fugitifs empruntes
aux Medes du n0rd pendant leurs sejours au Sud du Caus
case et aux 0bjets qu7ils echangeaient avec les Cariens et les
I.yciens contre des produits de leurs terres.
Toutef0is ces vil1es pelasgiques conservaient, malgre l7exs
treme simplicite des constructions, un caractere de f0rce et
de grandeur en conc0rdance parfaite avec la rudesse des
lnc1Zurs et l7etat primitif des habirudes.
ProHtant des localites dejä döfendues par la nature, des
promontoires, des lieux escarpes, ils entouraient les crätes
de. murailles epaisses kaltes de gr0s blocs de pierre non
CEquarris, mais pos6s irregulierement suivant la metl10de des
Thyrreniens.