H1sTOIRE
DE
145
1jL
s
commun autrefois dans ces plaines, il faut aller loin vers le
nord ou vers l7ouest. Le roi n7a pas le l0isjr d7entreprendre
ces longues chasses. Des serviteurs, dresses ä cet etfet, font
porter avec eux de grandes cages et, par artiHce, arrivent ä
prendre, dans la m0ntagne, des lions et lionnes sans leur
faire de mal. On les transporte dans les residences royales
et, quand le souverain veut se donner le plaisir de la cl1asse,
il fait entourer cette enceinte de soldats, couverts de grands
b0ucliers et armes de forts epieux, puis on roule les cages
dans l7enclos. Le roi monte alors sur un char, son c0cher
pries de lui, et deux chasseurs qu7il designe, armes de lances.
Puls on ouvre les cages; les soldats poussent de grands
cris; les bStes sauvages, aFfolees, courent de tous c6tes; le
roi les poursuit et, du haut de son char, les couvre de
Hecl1es. Parfois les bestes blessees, furieuses, se jettent sur
les chevaux ou sur les roues; alors les deux aides, armes
de lances, les abattent. Mais de jeu me paraft quelque
peu dangereux. Tour dcs5pend du cocl1er; si celuisci est
l1abile, il sait eviter les betes et presenter ä son maitre l7ocs
casion favor.able de tirer; le roi actuel prend grand plaisir Ä
ces chasses et y est fort adroit. Il lui est arrive de tuer ainsi,
dans une soiree, une douzaine de lions et de lionnes. Aussi
le roi accordestsil de grandes faveurs Ä un cocl1er expes
rimente et prompt. Mais, s7il arrive quelque accident, Si le
cl1ar est arräte dans sa course par quelque li0n furieux
s7attachant aux Hancs du cheval, si le roi est en peril, obs
alors, mall1eur au cocherl Er que lui arrivestsil2 0n
le cloue ä une croix ou on lui enf0nce un pal dans la pois
trine et on le laisse mourjr ainsi. Ces supplices sont
reserves aux cochers maladroits ou malheureuxE N on
p0int.... Tenez, regardez de ce c6te, un peu a droite du
champ de la chasse.... Voyezsvous ces pieux, ces crojx en
grand .nombre2 0ui, en etket.... Mais il me semble
meine que des corps sont attaches ä ces b0isP 0ui, te
10